« Ça me fait plaisir de contribuer à faire évoluer l’image des femmes dans la construction »
Mathilde a étudié le latin et le grec à l’université, mais ne se voyait pas…
C : J’avais moi-même certaines appréhensions au début de la formation. Certains ont pu trouver ça un peu bizarre, surtout que je suis plus âgée. Mais avec le temps, les gens se sont habitués, je suis acceptée dans ce groupe de jeunes et tout se passe très bien. D’ailleurs, je suis contente de commencer ma deuxième année avec eux, c’est sympa !
E : D’après mon expérience, c’est vrai que ce n’est pas évident d’être une femme sur un chantier. J’ai eu des cas où des clients étaient réticents de voir une femme arriver, mais les ouvriers avec qui j’ai travaillé ont toujours été très bienveillants. En classe, on est quand même trois filles sur 15 apprenants, on est de plus en plus nombreuses. Et elles savent se faire entendre sur un chantier aussi, donc je crois en l’avenir de la femme dans ce secteur !
C : Je lui dirais « Vas-y, vas-y ! », car ça fait du bien, aussi pour le moral. On s’occupe, on crée des choses. Personnellement, je ne regrette pas du tout d’avoir pris cette formation.
E : Je lui dirais d’abord d’être patiente. L’apprentissage des différentes techniques, ça prend du temps. Ensuite, il faut s’accrocher, car le résultat en vaut la peine. Et surtout il ne faut pas se laisser faire, et avoir confiance en soi !
C : Je vais d’abord faire ma deuxième année. La troisième, c’est davantage pour apprendre à se mettre à son compte. Je ne sais pas encore si j’irai jusque-là, je me déciderai vraiment l’année prochaine.
E : J’aimerais accompagner des femmes qui font des rénovations. Par exemple, les aider à utiliser des machines ou à faire des travaux chez elles. Je sais qu’il y a plein de femmes qui ont des projets de rénovation et qui n’osent pas se lancer. L’idée c’est d’apprendre, pour ensuite maîtriser, et ensuite pouvoir partager mon savoir.