Romina : « On s’imagine que maçonner ça implique juste des blocs et des briques, mais c’est de l’art »
Romina sait depuis l’adolescence que la construction est faite pour elle. Pourtant, face aux discours…
Depuis toujours, Eléonore aime travailler de ses mains. Titulaire d’un diplôme de couturière et attirée par la pâtisserie, elle a finalement suivi des études en chimie des matériaux, sans véritable conviction initiale. Ce parcours lui a apporté de solides connaissances, notamment sur les matériaux comme les polymères et les ciments, qui lui sont aujourd’hui utiles dans son métier de carreleuse.
Cependant, la recherche académique ne l’a pas totalement comblée. Si elle appréciait la partie expérimentale en laboratoire, elle a vite réalisé que la rédaction scientifique et la nécessité d’être en permanence à l’affût des dernières publications ne lui convenaient pas. En comparaison, aujourd’hui, elle consacre ses temps libres à visionner des vidéos de construction et de rénovation preuve de sa véritable passion.
Après une période de réflexion et de voyage, elle a découvert par hasard une journée portes ouvertes sur les métiers en pénurie, notamment le carrelage et la mosaïque. Attirée depuis longtemps par la mosaïque, elle apprend alors que la formation de carreleur est un passage obligé pour exercer cette activité. Motivée et curieuse, elle intègre la formation proposée par le Forem. Son enthousiasme surprend les formateurs, habitués à des étudiants qui choisissent cette voie par défaut. Pourtant, loin des clichés, elle démontre que ces métiers méritent d’être valorisés et choisis par passion.
Si la formation enseigne les bases techniques, elle insiste sur le fait que l’expérience de terrain est irremplaçable. L’une des plus grandes difficultés reste l’estimation du temps de travail. Chaque chantier est unique : murs irréguliers, implantations différentes, variétés de matériaux… Autant de défis qui nécessitent de l’adaptation et de l’expérience
Pour elle, il n’y a pas à convaincre les jeunes filles d’embrasser ce métier : si l’envie est là, il ne faut pas hésiter. Le carrelage, comme tout métier de la construction, est exigeant, mais avec de la motivation et des ressources, tout est possible. Et si jamais cela ne convient pas, il est toujours possible de bifurquer. L’essentiel est de ne pas se limiter.
Un parcours inspirant qui prouve que suivre sa passion est toujours une bonne décision.
Merci à Éléonore pour ce témoignage inspirant!
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