Une carrière d’argile réhabilitée en camping de festival

Que deviennent les carrières d’argile et de limon lorsque toutes leurs matières premières sont extraites? Sont-elles réhabilitées ou abandonnées telles quelles? Nous avons posé la question à Jean-Pierre Wuytack — Pirre, pour les intimes — de la société Vandersanden Group.

D’une pierre, deux coups : comment l’exploitation d’argile et de limon est devenue plus durable

Pour construire des murs intérieurs ou revêtir une façade d’un parement en brique, il faut de l’argile et/ou du limon. Heureusement, ce matériau naturel est très présent dans les sols belges. On y extrait environ un million de mètres cubes d’argile chaque année pour les murs intérieurs et presque autant pour les briques de parement !

Dans sa quête d’innovation, le secteur s’efforce de rendre les produits finis encore plus durables :

• En réalisant des économies d’énergie pendant le processus de production
• En recyclant les produits existants
• En privilégiant les emballages avec moins de plastique (film rétractable composé à 50 % de plastique recyclé)

Des briques qui absorbent le CO₂ présent dans l’air ou le recyclage et le réemploi de matériaux grâce aux nouvelles technologies : qui sait ce que l’avenir nous réserve comme innovations ?

Une chose est sûre, le secteur évolue — tout comme les carrières où sont extraites les matières premières. Après l’exploitation, que deviennent ces terrains excavés ?

Que deviennent ensuite ces exploitations ?

• Des parcs industriels proches des cours d’eau : les zones d’extraction le long du canal Albert sont creusées jusqu’au niveau de l’eau, puis réhabilitées en parcs industriels. La proximité avec les cours d’eau est idéale pour le transport et évite ainsi de surcharger les (auto)routes. Ce faisant, les briqueteries encouragent le développement industriel et économique de la région.

• Des terres agricoles : les carrières sont parfois remblayées avec de la terre provenant, par exemple, des chantiers de construction voisins. Cependant, il y a une condition à cet échange de bons procédés : la terre doit provenir de la même région. Par-dessus ces déchets inertes, on ajoute de la terre arable pour favoriser la croissance de nouvelles cultures (dans un premier temps avec des racines peu profondes, comme le maïs et le gazon, jusqu’à ce que le sol retrouve sa structure naturelle).

• De nouvelles réserves naturelles : les sols exploités sont souvent rendus à leur unique propriétaire (#dameNature) et deviennent une destination de choix pour les amateurs de randonnées.

• Des terrains de loisirs : comme les exploitations d’argile, les carrières de limon sont souvent remblayées et réaménagées en zones de loisirs, par exemple des terrains de golf (comme c’est le cas à Maastricht).

Une fois la matière première extraite, ces sites s’ouvrent donc à de nombreuses possibilités de réhabilitation, dans une démarche toujours plus durable. Petit à petit, ils retrouvent une seconde vie !