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Plus de départs que d’arrivées dans le secteur de la construction : “Il y a pourtant des emplois stables et très bien rémunérés”

Les départs supérieurs de 7 % aux entrées dans la construction sur les cinq dernières années

Selon une analyse d’Embuild basée sur les chiffres de Constructiv, les départs de travailleurs ont été sensiblement plus élevés que les entrées dans la construction. Entre le premier trimestre 2018 et le deuxième trimestre 2022, 205 920 personnes ont rejoint le secteur de la construction, tandis que 220 228 l’ont quitté. À la fin du deuxième trimestre de 2022, nous comptions encore 16 200 postes à pourvoir dans notre secteur. « Tant que les départs seront supérieurs aux entrées, ce chiffre continuera à augmenter », s’inquiète Niko Demeester, CEO d’Embuild. « Ainsi, nous menons une vaste campagne d’image à long terme au niveau du secteur, et nous recrutons désormais massivement des personnes sans expérience que nous formons nous-mêmes sur les chantiers. En revanche, nous attendons une politique plus stricte en matière de marché du travail. »

Les chiffres de Constructiv, l’organisation de services de la construction dans laquelle siègent à la fois les syndicats et les employeurs, montrent que les départs de travailleurs entre le premier trimestre 2018 et le deuxième trimestre de cette année ont été nettement supérieures aux entrées.

Raison pour laquelle le secteur s’est fixé des objectifs ambitieux : d’ici à 2030, il faudra réduire les départs de 20 % et augmenter les entrées de 20 %. En un mot comme en cent, c’est nécessaire, car le secteur de la construction se bat depuis des années pour pourvoir ses postes vacants. A la fin du deuxième trimestre 2022, la construction avait 16 200 postes à pourvoir en Belgique.

Les employeurs et les syndicats élaborent ensemble des solutions et ont donné le coup d’envoi, au printemps, d’une ambitieuse campagne d’image qui se poursuivra jusqu’en 2030, avec le slogan « Nous construisons demain ». L’objectif principal de cette campagne est de changer l’image du secteur de la construction, qui est devenu un secteur technique, plus sûr et plus propre. Néanmoins, le grand public ne le sait pas encore. 
Niko Demeester
CEO d’Embuild

Les jeunes et moins jeunes doivent exercer les métiers de maçon, électricien, dessinateur, ingénieur et bien d’autres, avec fierté. La construction fournit, comme elle le fait actuellement, des emplois stables et bien rémunérés en contrepartie. Selon Embuild, il faut le faire savoir au grand public, pour que de plus en plus de parents ne rechignent plus à inscrire leurs enfants dans une formation construction.

Selon la fédération de la construction, les politiques doivent accorder plus d’attention à l’activation des chercheurs d’emploi et des inactifs sur le marché de l’emploi. C’est déjà le cas dans une certaine mesure, mais cela pourrait être encore mieux, selon Embuild. En effet, il est inacceptable qu’énormément de secteurs, dont la construction, doivent faire face à une pénurie de personnel, alors que nous disposons d’un réservoir de talents disponibles à peine exploité. L’activation, la formation et le redéveloppement doivent être placés au centre de la politique d’emploi. Dans ce cadre, les entreprises de construction font beaucoup d’efforts ; il est important que les pouvoirs publics encouragent les inactifs à travailler.

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